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Chardonneret (le)
2013

Theo Decker a 13 ans. Il vit les derniers instants de sa vie d'enfant. Survivant miraculeux d'une explosion gigantesque en plein New York, il se retrouve seul dans la ville, orphelin, et se réfugie chez les parents d'un ami pour échapper aux services sociaux. Tout ce qui lui reste de sa mère, c'est une toile de maître minuscule qui va l'entraîner dans les mondes souterrains et mystérieux de l'art.

- ajouté par Juliana -

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Juliana 
le 24/02/2014

Théo, entre Harry Potter et Raskolnikov ? Pour le côté farfadet indécis et désespéré, certainement. Tout commence par la disparition de la mère de Théo, lors d’un attentat au musée qu’ils visitent à New-York. Théo a treize ans. Dix ans plus tard il écrit "Bien que tout ce qui m’est arrivé depuis lors sois ma faute, à moi seul, toujours est-il que, lorsque je l’ai perdue, j’ai perdu tout repère qui aurait pu me conduire vers un endroit plus heureux, vers une voie moins solitaire ou plus agréable." Après ? Après c'est une terrifiante descente aux enfers pour le jeune Théo à qui cette femme magnifique, élégante et cultivée, lui avait fait découvrir, lors de la visite au musée, le tableau sublime de Fabricius, peintre flamand du XVIIème siècle "Le chardonneret" : "C’était une petite créature simple et prosaïque, sans rien de sentimental ; quelque chose dans la façon soignée et compacte dont elle était repliée sur elle-même – sa vivacité, son expression éveillée et vigilante... un oiseau aux yeux calmes." Beauté de la mère, beauté lumineuse du tableau ! Théo sort vivant des décombres. Il s’empare du tableau. Et c'est une fuite en avant effarante pour sauvegarder "Le Chardonneret" ; car les appétits de tous les malfrats convoitant cette œuvre unique et d’une valeur faramineuse, s’aiguisent. Plus d’amis, que des rapaces ! Monnaie d’échange, ou de garantie "Le Chardonneret" disparait, réapparait au gré d’une course folle, sur le chemin de la drogue, de l’alcool, des trafics en tous genres. Pour Théo c’est l’amour de sa mère et sa beauté qu’on veut lui voler ! Thriller virtuose et volubile, mais aussi réflexion philosophique sur l’Art et la Beauté, ligne de partage entre le bien et le mal puisque l’on peut tuer pour les acquérir ! Dix ans plus tard, in fine Théo conclut: "C’est un privilège d’aimer ce que la Mort n’atteint pas."