Au commencement de ce récit une femme qui sombre, mariée, deux enfants, petit pavillon sordide en banlieue calaisienne : vide, routine, solitude, détresse, maniaco depression, précipice… Rien à dire, rien à faire, rien à voir, rien à ressentir. La chute est proche, à moins qu’elle n’ait déjà commencé.
- ajouté par Francebel -
Un livre controversé. L'attitude de Marie dérange. Son état de mère dépressive, à côté de ses baskets, à côté de sa vie sans gloire.
La manière dont elle délaisse et oublie ses enfants malgré tout l'amour qu'ils lui portent, est assez dure à lire.
Puis Marie va croiser la vie des réfugiés Kosovars. Petit à petit, elle va se donner corps et âme pour aider ces hommes dont le sort est scellé d'avance. Elle va tout donner, même ce qu'elle n'a pas, pour donner un sens à sa vie.
Ce n'est pas une histoire d'amour, ni une histoire sur les aides sociales, c'est l'histoire d'une femme qui fait l'expérience de la compassion jusqu'à la folie.
Un livre assez glauque...
Un roman très éprouvant à lire où on se sent impuissant devant tant de misères humaines. L'histoire d'une femme qui essaie de lutter contre l'injustice mais qui est entrainée ainsi que sa famille vers l'abîme de la folie.
J'ai trouvé ce livre à la fois beau et violent, j'ai relu certains passages qui me surprenaient quand il était difficile pour moi de comprendre cette femme à la fois fragile et dure avec elle-même et les siens.