Robbie, cinq ans, l'enfant chéri des Whitcomb, est enlevé sous les yeux de sa mère, dans un centre commercial. Le ravisseur, un technicien du kidnapping, collectionne les petits garçons dont il se débarrasse dès qu'ils atteignent onze ou douze ans. Devenu "Gideon", Robbie va ainsi passer sept ans à "obéir" à Daddy Love afin de survivre aux traitements abominables que celui-ci lui fait subir. Mais qui est Daddy Love ? Un homme charmant du nom de Chet Cash. Pasteur itinérant de l'Église de l'espoir impérissable, dont les prêches subjuguent l'assistance, c'est aussi un citoyen actif et estimé du village de Kittatinny Falls, un artiste admiré faisant commerce d'objets en macramé (fabriqués par Gideon), un homme que les femmes trouvent irrésistible. Tandis qu'il continue allègrement "d'éduquer" ses proies. Et puis, soudain, le ciel ayant enfin, semble-t-il, décidé de se pencher sur cette affaire, Daddy Love est arrêté, Robbie retrouve sa famille. En apparence tout se passe bien ? En apparence seulement, car pour nous faire vivre ce retour, Oates déploie de nouveau les raffinements d'une cruauté ravageuse que le lecteur ne manquera pas d'apprécier tout en se posant la question : Redevient-on un être normal après sept ans d'intimité avec un monstre ? Une intimité qui a par instants des résonances de complicité ??
- ajouté par Gnothi -
L’auteur nous livre l’histoire d’un enfant de 5 ans, kidnappé et séquestré pendant 6 ans avec son pédophile de ravisseur (pasteur dans la vraie vie) qu’il doit appeler « Daddy Love ». Comment détruire le psychisme d’un enfant à vie… Quelques passages assez durs à lire, glauques… L’auteur fait beaucoup de répétitions volontaires, de phrases ou de scènes, qui donnent une impression de « déjà lu » que je n’aime pas du tout. Quant à la fin, pour moi, elle est rapidement expédiée par une fin « ouverte » et assez clichée (si on arrive à la décortiquer) et toujours aussi sordide.