Premiers bombardements à Madrid, 1937, derniers feux de la guerre au Panama en 1990. Entre ces deux dates, la journaliste américaine Martha Gellhorn a couvert les plus grands conflits, récits rassemblés dans son livre La Guerre de face, inédit en France, texte chéri des grands reporters.
Ses premières armes en Espagne, elle les fait aux côtés de son futur mari, Ernest Hemingway. Ils se sont rencontrés quelques mois plus tôt à Key West et ont aussitôt filé faire la guerre. Choc pour la jeune femme de 28 ans, de la bonne société de Saint-Louis (Missouri), à la carrière journalistique déjà bien remplie. C'est là qu’elle attrape le virus de cette guerre qu’elle détestera toute sa vie.
« Tu es une correspondante de guerre sur le front ou une épouse dans mon lit? » lui lance « Papa », exaspéré, quand, en 1943, elle part suivre l’avancée de l’armée américaine en Italie. Ils divorcent en 1945 et Martha Gellhorn, des combats sur l’île de Java à ceux du Vietnam en passant par la guerre des Six Jours, va devenir l’une des meilleures reporters de sa génération et une grande figure de la presse américaine.
Son recueil de reportages The Face of War est publié en 1959 et réédité à plusieurs reprises.
- ajouté par Juliana -
Née en 1908, à ST Louis Mississipi, Martha Gellhorn fut une remarquable journaliste Correspondante de guerre, elle couvrit chaque conflit qui éclata à travers le monde sur une période de soixante ans. De la guerre d’Espagne à l’invasion US du Panama au milieu des années 90, elle rendit compte, avec une grande lucidité, des affrontements entre les différents belligérants. Elle regarda les guerres «de face» mais aussi «de dos», constatant les monstrueux dégâts (que l’on dit maintenant «collatéraux») subits par les populations où qu’elles soient.
Martha Gellhorn atteinte d’un cancer se suicida en 1998 à l’âge de 90 ans.
Un livre d’une grande force littéraire et historique.