Au mois de novembre 1953 débute le procès retentissant de Pauline Dubuisson, accusée d'avoir tué de sang-froid son amant. Mais qui est donc cette beauté ravageuse dont la France entière réclame la tête ? Une arriviste froide et calculatrice ? Un monstre de duplicité qui a couché avec les Allemands, a été tondue, avant d'assassiner par jalousie un garçon de bonne famille ? Ou n'est-elle, au contraire, qu'une jeune fille libre qui revendique avant l'heure son émancipation et questionne la place des femmes au sein de la société ? Personne n'a jamais voulu écouter ce qu'elle avait à dire, elle que les soubresauts de l'Histoire ont pourtant broyée sans pitié. Telle une enquête policière, La Petite Femelle retrace la quête obsessionnelle que Philippe Jaenada a menée pour rendre justice à Pauline Dubuisson en éclairant sa personnalité d'un nouveau jour. À son sujet, il a tout lu, tout écouté, soulevé toutes les pierres. Il nous livre ici un roman minutieux et passionnant, auquel, avec un sens de l'équilibre digne des meilleurs funambules, il parvient à greffer son humour irrésistible, son inimitable autodérision et ses cascades de digressions. Un récit palpitant, qui défie toutes les règles romanesques.
- ajouté par Juliana -
"L’amour impérieux et envahissant de Félix(pour Pauline), l’empêchait de ressentir quoi que ce soit ou d’en avoir conscience, comme on ne remarque pas la flamme d’une bougie sous une lumière trop vive. De la même manière (plus anecdotique en ce qui me concerne) que j’ai compris la réalité de ce que j’éprouvais pour Anne-Catherine quand elle m’a avoué que mon premier roman lui était tombé des mains."
Merci Anne-Catherine ! Je découvre Philippe Jaenada avec "La petite femelle" et il me "tombe des mains" aussi. L’histoire de Pauline Dubuisson me passionne car elle est emblématique du traitement fait aux femmes dans l’époque troublée de l’après-guerre et de la haine misogyne et matcho qui a perduré (et perdure encore) après le procès retentissant de Pauline Dubuisson. Certes le travail de recherche des faits est louable, mais, par des digressions constantes, on assiste à une envahissante "mise en scène de soi" de l’auteur. C’est fatiguant et trop facile de "faire du volume" à tout propos et hors de propos.
Voici. Voilà !