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Au revoir là-haut
2013

Rescapés du chaos de la Grande Guerre, Albert et Edouard comprennent rapidement que le pays ne veut plus d'eux.
Malheur aux vainqueurs ! La France glorifie ses morts et oublie les survivants.
Albert, employé modeste et timoré, a tout perdu. Edouard, artiste flamboyant devenu une « gueule cassée », est écrasé par son histoire familiale. Désarmés et abandonnés après le carnage, tous deux sont condamnés à l'exclusion. Refusant de céder à l'amertume ou au découragement, ils vont, ensemble, imaginer une arnaque d'une audace inouïe qui mettra le pays tout entier en effervescence... Et élever le sacrilège et le blasphème au rang des beaux-arts.

- ajouté par Juliana -

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Arnaud 
le 25/08/2020

Une claque... Un roman basé sur une analyse complexe des personnages, mais dont l’écriture fluide rend haletant. Pour ma part, c’est une roman qui restera dans mon esprit pour longtemps...
Un grand merci, monsieur Lemaitre... Hâte d’ouvrir une autre de vos oeuvres.

Gnothi 
le 01/06/2016

"Je m'amuse beaucoup !" disait Pierre Lemaitre dans une interview, et ça se sent ! Comme un cuisinier qui met tout son amour dans ses plats, nous dévorons les livres de cet auteur !
Dans cette histoire d'après-guerre, deux personnages hauts en couleur, ("les bons personnages font les bonnes histoires"), montent une arnaque aussi grosse qu'immorale.
Auteur de polars, le suspense reste entier jusqu'au bout !

Mimosa 
le 16/05/2014

Encore une fois cet auteur nous éblouit par tant de brio...
Une lecture à la fois très émouvante, pleine de rebondissements et une superbe fin.
Je n'aime pas trop les livres ayant reçu des prix mais celui-ci est absolument à lire.

Juliana 
le 04/11/2013

En octobre 1918, "Albert reçut, avec pas mal de scepticisme, les rumeurs annonçant un armistice. Il ne leur porta pas plus de crédit qu’à la propagande du début qui soutenait, par exemple, que les balles allemandes étaient tellement molles qu’elles s’écrasaient comme des poires blettes sur les uniformes, faisant hurler de rire les régiments français. En quatre ans, Albert en avait vu un paquet, des types morts de rire en recevant une balle allemande."
"Ca a débuté comme ça", le voyage d’Albert, ce petit- cousin de Bardamu, héros emblématique De L. F. Céline au roman le plus célèbre de la littérature du XXème siècle, répond ce très bon livre de littérature populaire où les tribulations de ces deux soldats sont étonnantes de réalisme, de truculence, d’ironie cinglante.
Quelques jours avant l’armistice Albert et Edouard sont fauchés par la mitraille lors d’un ultime assaut aussi inutile qu’imbécile -les deux allant de pair- manigancé par un général gâteux et un capitaine ivre de gloriole et d’ambition. Ils se sauvent mutuellement la vie. Hélas, ils ont été témoins pendant les combats, d’une chose qu’ils n’auraient jamais dû voir ! Mais, Hourrah ! Ils sont vivants ! Et ils vivront, mais à quel prix ! Albert tremble de tous ses membres, Edouard n’a plus pour visage, qu’une immonde bouillie.
Dans la chienlit qui règne dans l’immédiate après guerre, ils vont se venger des cyniques et malfaisants que sont les profiteurs de guerre, qui spéculent honteusement sur l’émotion des familles dans le malheur. Les arnaques font florès autour des cadavres des soldats disparus. Albert et Edouard ourdissent patiemment leur vengeance : une escroquerie phénoménale au dépend de cette racaille de haut vol. La fin est éblouissante d’imagination et de virtuosité.
Dans chaque famille le souvenir de nos soldats reste omniprésent, même après un siècle et d’autres et d’autres guerres... Aurons-nous, après cette lecture très jouissive, un regard différent en rendant hommage à tous nos héros morts dans la fleur de l’âge ? Pas si sûr !…