Bartle, 21 ans, est soldat en Irak, à Al Tafar. Depuis l’entraînement, lui et Murph, 18 ans, sont inséparables. Bartle a fait la promesse de le ramener vivant au pays. Une promesse qu’il ne pourra pas tenir… Murphy mourra sous ses yeux et hantera ses rêves de soldat et, plus tard, de vétéran.
Yellow birds nous plonge au coeur des batailles où se déroule la vie du régiment conduit par le sergent Sterling. On découvre alors les dangers auxquels les soldats sont exposés quotidiennement. Et le retour impossible à la vie civile.
- ajouté par Juliana -
"Un moineau jaune/ au bec jaune/ s’est penché/ sur ma fenêtre/ j’lui ai donné/ une miette de pain/et j’l’ai éclaté/ c’putain d’serin…" (Chant traditionnel de l’armée américaine).
Bartle,21 ans, revient de guerre, mais la guerre lui colle aux semelles, lui colle à la peau, lui pourrit l’âme au plus profond. Murph était son copain, son frère. Il avait promis à sa mère de le lui ramener vivant. Ils partaient en Irak, non pas la fleur au fusil, non. Ils s’étaient engagés pensant que la grande armée de leur pays les protègerait, prendrait toutes les bonnes décisions à leur place.
Ils débarquent. La guerre est là, la guerre et sa réalité.
"Pendant notre sommeil la guerre frottait ses millions de côtes par terre, en prière. [….] Elle gardait les yeux blancs ouverts dans l’obscurité. Nous mangions et la guerre jeûnait, se nourrissant de ses propres privations. Elle faisait l’amour, donnait naissance, et se propageait par le feu."
La guerre : la poussière, la cendre, les cadavres puants. La guerre : l’épuisement des corps et des âmes, la peur… terrible… la peur ! Murph est mort. N’en pouvant plus, il est parti, nu au milieu des ruines. Ses copains ont retrouvé son corps atrocement mutilé au pied d’un minaret. Bart n’a pu le protéger ni de l’ennemi, ni de lui-même.
Powers rend compte ici, de la "beauté triste" de la guerre, opposant la poétique du texte à l’obsénité apocalyptique des combats. Chantez Yellow Birds !