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Profanes
2013

Ils sont quatre, ils ne se connaissent pas mais ils vont rythmer la vie du docteur Octave Lassalle qui les a soigneusement choisis comme on compose une équipe -comme avant autour de la table d'opération, mais cette fois-ci, c'est sa propre peau qu'il sauve, sa propre sortie qu'il prépare. Ensemble, cette improbable communauté progressivement tissée de liens aussi puissants qu'inattendus, franchira un seuil, celui des blessures secrètes.
Un hymne à la vie et un plaidoyer pour la seule foi qui vaille : celle de l'homme en l'homme.

- ajouté par Juliana -

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Juliana 
le 02/05/2013

Octave Lassale, ancien chirurgien du cœur vit seul. Nonagénaire, il sait que la dernière page va bientôt se tourner. Le tourment de sa vie l’obsède toujours avec la même force : il y a longtemps malgré les supplications de sa femme, il n’a pas voulu prendre le risque d’opérer sa jeune fille, victime d’un accident de la route. Claire est morte et sa femme l’a quitté.
Ces quelques lignes pourraient être les ingrédients d’un mélo banal. Il n’en est rien. Le livre s’ouvre ainsi :
"Ils sont derrière la porte. Il ne faut pas que je rate mon entrée. Maintenant que je les ai trouvés, tous les quatre, que je les ai rassemblés, il va falloir que je les réunisse. Réunir, ce n’est pas juste faire asseoir des gens dans la même pièce un jour. C’est plus subtil. Il faut qu’entre eux se tisse quelque chose de fort."
Un homme et trois femmes réunis autour de la table autour d’Octave Lassale. Ils ne se connaissent pas et il ne sait rien d’eux. Pourtant chacun va accepter sa tâche, chacun va choisir sa chambre au deuxième étage de la grande maison bourgeoise ; à chacun sa clef pour aller et venir à sa guise en dehors de son temps de service, libre de quitter la maison ou d’y rester.
Le vieil homme a pressenti dans ceux qu’il a choisis de subtiles failles et une certaine aptitude à "lutter pour la vie". Personne ne sait ce qu’il adviendra du "frottement" de ces cinq histoires si différentes. Octave a foi dans ces êtres qui vont faire un bout de chemin à ses côtés.
Dans son journal Octave écrit : "Aujourd’hui je me donne le droit au doute. Un profane aussi a le droit de douter. Le doute n’est pas réservé aux croyants. J’ai besoin d’autres êtres humains, comme moi, doutant, s’égarant, pour m’approcher de ce qu’est la vie. Parce que je suis vieux."
La vie, la mort, le doute...