Une femme marche sur le bord de la route. Le jour n’est pas encore levé, l’air est glacial. Un homme surgit derrière elle. Il porte un bonnet noir…
Durant trente ans, dans la Sambre, une petite région industrielle du Nord de la France, des dizaines et des dizaines de femmes sont agressées sexuellement ou violées au petit matin. Elles portent plainte, parfois à quelques jours d’intervalles. Elles ne sont pas toujours crues.
Un jour de février 2018, ces femmes apprennent l’arrestation d’un homme surnommé « le violeur de la Sambre ». Comment a-t-il pu commettre autant de crimes aussi longtemps sur un si petit territoire sans jamais être inquiété ?
C’est par cette question qu’Alice Géraud débute son enquête. La journaliste s’est plongée dans ces dizaines de plaintes abandonnées dans les commissariats de la Sambre.
Elle est allée à la rencontre de ces femmes, ces oubliées dont la vie s’est brisée un matin sur le bord d’une route. À elles toutes, elles racontent une histoire plus grande que la leur, celle d’une société et de ses institutions dysfonctionnelles face aux violences sexuelles. Bien au-delà du fait divers, ce livre est le récit de la lente bascule d’un système depuis la fin des années 80 jusqu’à l’ère #metoo. Il change définitivement le regard.
- ajouté par Gnothi -
Le récit journalistique d'un fait divers. Des années 80 jusqu'en 2018, un tueur en série, Dino Scala agresse et viol 56 victimes, sur une zone de 24 km seulement le long de la Sambre.
Le récit est raconté du point de vue des victimes. Le fait que toutes ces années la police n'ait rien fait (victimes pas prises au sérieux, perte de plaintes ou minimisation des faits)
La progression de la justice : une simple "atteinte aux moeurs" deviendra "agression sexuelle" puis "viol".
Le fait que les portraits robots n'aient pas été diffusés et que l'information n'ait pas circulée au sein du public pour ne pas "ternir l'image du village", tout ceci fait que ce violeur a pu agir en toute impunité pendant des années.
Une histoire aberrante.
L'auteur des faits a pris 20 ans, 4 mois par victime, ce qui est bien peu a dit l'une d'entre elles...