En pleine nuit, un policier de la BAC lancé dans une course-poursuite arrive par hasard dans un immeuble à l'abandon, épave urbaine échouée dans un océan de béton. A l'intérieur de ses murs délabrés et souillés se niche un concentré d'horreur : un travesti assassiné, la peau du dos pelée comme une orange et, en prime, le sexe en bouilli. Le responsable de ce dépeçage sordide est-il le monstre au visage ravagé, purulent, effrayant, aperçu dans ce coin des Hauts-de-Seine ? La capitaine Sophie Lapon, qui vit les dernières heures du "36, Quai des Orfèvres", multiplie les initiatives, pas toujours appréciées par son patron, pour faire émerger la vérité, par-delà la traque de cette bête qui terrifie le département. Elle tente notamment de farfouiller dans le passé d'un proxénète, Madiot, qui s'occupe de "ses" filles avec le tact et le douceur d'un bourreau, ce qui va la conduire dans un drôle de manoir, scarifié par le souvenir de déportés juifs. Pendant ce temps, des femmes sont assassinées aux quatre coins du pays, sans violence, après avoir tranquillement bu un verre et fait l'amour avec leur meurtrier, qui laisse sur leurs corps le plaisir pour seule trace. Cette affaire en apparence très lointaine s'entrecroiserait-elle avec les autres, au carrefour du suspense ? Laissez-vous prendre par la main et conduire sur les chemins tortueux de "Je mangerai ton coeur", en prenant garde au vôtre, bien sûr !
- ajouté par Gnothi -
J’ai tout d’abord découvert son phrasé : une écriture bardée de métaphores (remarquables mais pas moins perturbantes), un style alambiqué qui ne m’a pas convaincue et même dérangé dans ma lecture. Il a fallu 150 pages pour que je passe outre et que je me laisse enfin embarquer par l’histoire.
Une histoire complexe elle aussi, mais prenante. 2 enquêtes qui vont finir par se rejoindre, pas mal de personnages, plusieurs enquêteurs, plusieurs meurtres, plusieurs suspects, dans plusieurs villes et enfin de nombreux rebondissements jusqu’à la dernière page.
Mention spéciale aux textes de chansons présentes en fin de livre et qui ont été écrites par l’auteur lui-même ! quel talent !
Mon ressenti global est que l’auteur a voulu "trop en faire".
Dommage la simplicité a parfois du bon.