Jusqu’à ce jour, je n’ai jamais parlé de mes deux garçons. Pourquoi ? J’avais honte ? Peur qu’on me plaigne ? Tout cela un peu mélangé. Je crois, surtout, que c’était pour échapper à la question terrible : "Qu’est-ce qu’ils font ?". Aujourd’hui que le temps presse, que la fin du monde est proche et que je suis de plus en plus biodégradable, j’ai décidé de leur écrire un livre. Pour qu’on ne les oublie pas, qu’il ne reste pas d’eux seulement une photo sur une carte d’invalidité. Peut-être pour dire mes remords. (...) Pour une fois, je voudrais essayer de parler d’eux avec le sourire...
- ajouté par Sympatik -
Difficile d'entendre ce discours un peu trop humoristique que l'auteur prend pour parler de ses enfants handicapés. Ce qui m'a génée c'est son désir d'avoir des enfants dont il soit fier ! Il y a beaucoup de dérision, de regrets mais je n'entends pas beaucoup d'amour pour ces deux petits.
Fournier utilise l'humour noir au quotidien pour ne pas sombrer. Son récit, impudique, peut mettre mal à l'aise ceux qui sont mal à l'aise avec le handicap, les personnes différentes.
Un récit tout de meme un peu brouillon, des tranches de vie sont posées sur le papier au grès des souvenirs pas très roses... dénués d'amour.
Et la maman dans tout ca ?? la maman se défend sur son blog et remet les pendules à l'heure :
"Mes garçons n'ont pas été des êtres inutiles, sans réactions ni sentiments, mais des personnalités attachantes et complexes."
Les handicapés traités avec dérision.
Au début on est un peu choqué, et puis le rire vient. Magnifique à lire et relire.
Avoir deux garçons handicapés physiques et mentaux. Comment en parler ? Jean-Louis Fournier a opté pour l'humour. Souvent noir, il n'est pas sans rappeller Pierre Desproges qui est d'ailleurs évoqué. Loin des poncifs qui accompagnent souvent les handicapés, le livre transpire néanmoins la douleur, terrible.