Telle une vindicte dans cette astreinte la contraignant à souffrir en silence après s’être affranchie de cette virginité lui dopant l’esprit, la valeur de ses pensées et celle de sa liberté se reconnaissent dans son esprit en proie au spleen et se limitent à ses mains liées la laissant toujours gésir dans une colère vaine, des contraintes paradoxales d’une Tilelli vivant un calvaire sous la férule d’une autorité patriarcale.
Cependant, de par ses conceptions sociétales intimement tissées, souhaite être considérée autrement comme celle qu’on arrache d’un désir éclair ou d’un geste fortuit. Elle n’est réellement pas faite de chair mais d’une essence libertaire, celle-ci même souffrant de victimisation en vivant sous le joug d’une damnation et d’une domination incontrôlée et incontrôlable, à la merci d’une morale pernicieuse jalonnée par un pouvoir velléitaire offrant une amère existence.
Serait-ce donc ce qui va faire d’elle une essence en état de finitude ?
- ajouté par Carpediem -
"La finitude (La haine de soi)" établit un constat d’une réalité vécue par et dans une société moins jeune, jeune ou en pleine puberté en proie à de multiples crises morales. De l’espoir né jouissif au désespoir collectif et itératif, le roman n’est ni plus ni moins que ce que dénote son titre, car à force d’espérer et de se projeter en cherchant l’idéal dans un monde qui sépare deux visions des choses, on tombe dans la désuétude et dans l’asservissement d’un bien au profit d’un mal : le bien étant ce monde subalterne et masochiste qui subit en pleurant, et le mal, le sadique qui coupe des oignons en faisant pleurer. Le lecteur sait qu’en refermant le livre, un monde nouveau s’ouvrira devant lui, moderne et prospère, prometteur et conciliant.